Ronda Dels Cims, Andorre le 6 juillet

Publié le par Rem

Et nous voici à l’objectif de l’année, la Ronda Dels Cims en Andorre !

Après un début d’année marqué par une blessure à l’aponévrose (voûte plantaire) et une rééducation de plus de 4 mois, j’avais dû annuler toutes mes courses de ces 4 derniers mois. C’est donc avec beaucoup d’envie, mais aussi une grosse incertitude, que je me rends en Andorre avec Arnaud pour parcourir les 170 kms et 13.000 m de dénivelé positif de cette Ronda Dels Cims.

Arrivée à Ordino le mercredi, on découvre les magnifiques Pyrénées andorrans ainsi que le beau village d’Ordino.

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Le jeudi est réservé au debriefing des organisateurs. Les responsables nous ont donné rendez vous au théâtre pour nous diffuser de magnifiques photos de ce qui nous attend, et surtout, tout s’annonce parfait, la météo sera au rendez vous avec des températures fraiches vendredi et chaudes samedi, et sans pluie.

Après cela, on dépose nos sacs personnels qui nous attendront aux 2 bases de vie. Et direction la sieste !

Finalement, nous y sommes, vendredi 8h, grand départ sous un ciel nuageux, au pied des magnifiques sommets qui nous appellent.

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Pour ce genre de course, les départs sont toujours très calmes. Ca trottine doucement et ça cause beaucoup. Sauf pour Arnus, bien sûr, qui décolle rapidement et que je perds vite de vue.

Je retrouve même un coureur qui avait fini avec moi l’ultra des Vosges l’an dernier.

Les premiers kilomètres se font en forêt avant d’atteindre les premières prairies et les premières hauteurs.

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 Le début est un vrai test pour mon pied, et tout va pour le mieux, ça tient, on va pouvoir s'amuser !

Rapidement le premier col arrive, Collada Ferreroles, et avec lui, c'est déjà 1.400 mètres de dénivelé de franchi !

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Ca y est, nous sommes sur les hauteurs. C'est maintenant une succession de col dans un décor somptueux, des prairies parsemées de roches qui surplombent tout Andorre.

Mais il ne faut pas molir, il y a un gros objectif à cette première journée de vendredi. C'est d'atteindre le point le plus haut de la course avant la nuit, le Comapredosa à 2943 mètres d'altitude.

Les cols s'enchaînent et forcément, ils sont tous plus beaux les uns que les autres. Les nuages ne sont pas loin, nous flirtons avec les cieux.

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 Et objectif rempli, je me trouve au pied du Comapedrosa à 20h. Après une belle ascension rocheuse de 900 mètres, je serai sur le toit d'Andorre !

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 Magnifique, quelle hauteur. Des organisateurs nous accueillent sur leur sommet au son de la cornemuse. Ils nous félicitent, mais les compliments leurs vont aussi. Ils sont partis pour passer la nuit ici, dans les nuages.

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 Maintenant, plus que 2 petits cols à passer et c'est une grande descente qui va commencer vers la première base vie, La Margineda.

Quelques passages encore enneigés permettent de glisser un peu comme avec des skis.

Et la tombée de la nuit m'accompagne doucement dans cette grande descente.

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 Si jusqu'ici mon pied s'était fait complètement oublié, ça ne va pas durer. J'espèrais arriver rapidement à la base vie de Margineda avec cette descente de 2.000 mètres mais la nuit a considérablement compliqué le terrain. Les 9 derniers kilomètres sont infernaux ! Les 2 premiers  kilomètres sont sur une pente digne d'une piste noire, quasiment vertical.e Si verticale que les organisateurs ont mis en place une corde raide pour se laisser descendre. Jusque là, pourquoi pas. Mais la nuit ennuagée a amené sur ce terrain d'herbes folles et de terre meuble, une humidité qui a transformé le terrain en une véritable patinoire. Un calvaire ! Chaque appui devient une glissade et après quelques minutes j'arrête de compter mes glissades et roulers-boulers. Dans ces conditions, je mettrai 4 heures pour descendre ces 9 maudits kilomètres. Et surtout, je vais réveiller ma blessure à la voûte plantaire. Enervé par cette blessure qui revient, ereinté par cette descente de malade, j'arrive à Margineda à 5h du matin et commence sérieusement à douter. Je me fais masser pendant 1h par l'équipe médicale. Je mange, je me change. Après un test, la douleur est diffuse. Je décide de reprendre la route pour voir. Les 20 kilomètres qui suivent ne vont pas amener de miracle, la douleur est là et je ne peux courir que par intermittence. Je fais le calcul et pourrais finir en marchant juste dans les barrières horaires, mais par prudence je vais jetter l'éponge au ravitaillement du kilomètre 90. La peur de rechute après plusieurs mois de rééducation...

De retour à Ordino par les navettes, je pourrai ainsi assister à l'arrivée du vainqueur, Oscar Perez Lopez, impressionnant en 30h30. Et également de ce champion d'Arnus qui en termine à 1h du matin.

Pour moi, le lendemain, plus de douleur au pied, on va dire avec beaucoup d'amertume que j'ai fait le bon choix.

Au final, je garde un merveilleux souvenir de ces paysages somptueux et monumentaux. J'espère revenir trés bientôt pour finir ce périple de géant.

A trés bientôt Andorre !

ps : je vous conseille de rendre visite à la merveilleuse vidéo qu'a fait Arnus sur sa course. Si après tout ça, vous n'y êtes pas l'an prochain, je n'y comprends plus rien...

Rondel Dels Cims 2012 par Arnus

 

Publié dans Courses

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A
Bravo Crém',<br /> Merci pour ce CR, tu m'y as bien replongé. Faire 90 bornes de cette Ronda avec si peu d'entrainement, c vraiment bluffant... bravo !!! merci pour ces très bons moment partagés, vivement la<br /> prochaine.
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